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Le Renard et le Bouc par Jean  de La Fontaine

    Dans cette fable "Le Renard et le Bouc" au contraire de celle du “Renard et les Raisins”, on retrouve le rusé compère si souvent campé par le renard dans les fables de La Fontaine, opposé au bouc naïf à la courte vue. Mais si la morale finale est abrupte, elle ne légitime nullement le cynisme du renard qui exploite le manque d'expérience voire la bêtise du bouc, car sa naïveté est aussi l’expression d’une générosité. La Fontaine ne justifie donc pas la tromperie du renard qui est parfaitement odieux quand il se présente en ami alors qu’il n’est qu’un manipulateur sournois, pervers et sans scrupules.
    
    Amicus certus in re incerta cernitur – c’est dans le malheur qu’on reconnaît ses amis ! Cette maxime de Quintus Ennius (239-169 av. J.-C.) pourrait être la morale à cette fable, faite pour servir d'avertissement. Son dernier vers est un appel à la lucidité et à la raison : “En toute chose il faut considérer la fin.” La fin ! ce qui veut dire aussi, la finalité, le but... Le bouc, un peu lourdaud, se caractérise par sa candeur et va jusqu’à complimenter niaisement son compère “je loue les gens bien sensés comme toi”. Il ne le voit pas venir car croit à l’amitié, à l’entraide, il ne connaît pas la trahison malgré sa grande banalité, il n’accepte pas l’idée qu’il est seul au monde alors que c’est une évidence pour le renard fourbe et adepte du “chacun pour soi”.

Le Renard et le Bouc par Jean  de La Fontaine
Le Renard et le Bouc par Jean  de La Fontaine
Le Renard et le Bouc par Jean  de La Fontaine
Le Renard et le Bouc par Jean  de La Fontaine
Tag(s) : #Fable
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