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La naissance de Vénus à l’Institut Culturel Roumain

A l’occasion du Mois de la Photo du Grand Paris, l’Institut Culturel Roumain nous a présenté, du 22 au 28 avril dernier, une exposition de l’œuvre de Nicu Ilfoveanu représentant de la photographie roumaine contemporaine, accompagnée une table ronde autour animée par Mica Gherghescu, avec Doina Lemny et Camilo Racana, commissaire de l’exposition, et une installation sonore de Valentin Cernat, pour explorer  les relations de pouvoir dans le cadre de cet acte de communication et conduire les spectateurs à s’interroger sur ce qu’ils voient et entendent. Cette installation n’est que la machine du désir de confidentialité occulte de l’exposition « Bienheureux Valerică ». Le tout, n’est autre que le dispositif auquel l’artiste est attaché en boucle, à l’infini.

Les spectateurs ont, en particulier, pu voir et admirer encore la Vénus de Botticelli, car sa naissance, ainsi représentée, servait de point nodal à cette création, qui titrait en exergue : “La Naissance de Vénus”. “La beauté intemporelle de Vénus (Aphrodite) se dresse du milieu de l'écume de la mer agitée, que le temps et le vent emportent. La vie qui engendre et procrée sans relâche, qui a placé l'attirance des sexes en médiatrice entre deux sommets de ses vagues, connaît maintenant ce retournement puissant par lequel cette attirance devient amour, c'est-à-dire s'élève dans le royaume de ce qui est indifférent à la vie, étranger à toute procréation et médiation.” (Philosophie de l'amour de Georg Simmel, traduit de l'allemand par Sabine Cornille et Philippe Ivernel p. 176)

Ainsi l’image du « Bienheureux Valerică, né un dimanche » alterne avec celles des êtres « nés en dimanche » dans les chefs-d’œuvre de la Renaissance. La lumière transcende les deux portraits de Valerică, en les rendant « matière vivante - Il est là et il me regarde en silence ». C’est un conte photographique, extrait d’une oeuvre fleuve. Comme le dit Cosmin Moldovan : “Nicu Ilfoveanu est une exception. Certains pourraient l'appeler anachronique et, sans le reconnaître en tant qu'artiste contemporain, pourraient probablement le considérer « moderne » au sens (devenu récemment banal) de la modernité qui glorifie le concret, la matière.”

Frédéric Sausse

La naissance de Vénus à l’Institut Culturel Roumain
Tag(s) : #Article de presse
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