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Amira à ses débuts avec son père   –  Amira en pleine ascension   –  La diva

Amira à ses débuts avec son père – Amira en pleine ascension – La diva

Ma découverte d'Amira Willighagen est différente mais le résultat est le même : un enchantement, une fascination pour sa voix, pour un timbre unique... au point que je l'écoute encore et toujours régulièrement, y compris en voiture grâce à une carte SD dans mon autoradio. En fait tout remonte pour moi au film « La famille Bélier ». L'actrice principale, engagée parce qu'elle était chanteuse, m'a intrigué. J'ai trouvé les vidéos d'Anne Peichert, devenue Louanne Emera à la scène, et Paula Bélier dans le film. Elle chantait au moins depuis l’âge de 12 ans.

Concernant Amira, dans le bandeau de Youtube à droite de l'écran, il y avait ce texte de présentation pour une fillette : « À 9 ans elle chante comme une diva ». Intrigué par ces mots et tout de même méfiant car toutes les présentations sont au superlatif, je choisis d'écouter. Je ressens le même choc, le même étonnement, la même stupéfaction que le jury, le présentateur et aussi cette jeune femme montrée dans la vidéo, pour ce timbre, pour cette voix de cantatrice chevronnée chez cette fillette de 9 an et demi. Une voix parfaite, avec un aigu très pur, ni forcé ni criard. Une merveille !

Le président du jury Gordon Heuckeroth lance à deux reprises « incroyable ! » Il se lève et marche, manifestement troublé devant cette performance inhabituelle, même pour lui. Les deux autres sont : médusée pour Chantal et simplement charmé pour Dan. On apprend qu'elle est autodidacte, qu’elle n'a pas eu de professeur de chant mais a appris les arias en écoutant des vidéos sur Youtube. Je note la présence de panneaux dans le public en faveur d'Amira. In fine c'est une petite fille qui court vers son père et son frère, heureuse de son succès.

Complètement enchanté, subjugué, je cherche d'autres prestations, c'est là que je vois cet angelot chanter l'Ave Maria de Bach-Gounod avec ferveur. Puis il y a le Nessun dorma ! J'ai trouvé culotté le choix de cet air de bravoure de Luciano Pavarotti par cette fillette, dont la tessiture est tout autre. Mais c'est parfait. J'ai moins goûté la mise en scène avec le rideau de flammes sur le « Vincero » final... J'ai apprécié que le public ait plébiscité Amira pour ce télé-crochet qui ne manquait pas de concurrents. Je passe sur les autres prestations d'Amira dans le monde entier. J'ai acheté ses deux cédéroms, que j'ai copiés sur une carte SD pour l'écouter dans ma voiture où la qualité sonore est bien meilleure que dans beaucoup des vidéos trouvées, réalisées parfois avec des téléphones portables qui esquintent cette voix unique.

Je reviens sur les panneaux pour encourager Amira. Toute situation, tout événement a une histoire. Ce télé-crochet était l'aboutissement d'une préparation, Amira n'a pu être parfaite ce 26 octobre 2013 sans avoir chanté avant. A sa première manifestation vocale, le 30 avril 2011, elle vient tout juste d'avoir 7 ans, son père la soutient à l'accordéon avec la plus grande attention. Dès l'année d'après, elle chante en famille au temple ou dans une salle de quartier, et aussi à l'école dans le chœur d'Emmaüs, les autres ayant des voix d'enfants. On voit quelqu'un lui tendre le micro… À cet âge, sa voix de diva est là et déjà reconnue. Ensuite Amira est venue chanter en France, « chez Dave », France 3, le 21 décembre 2014. Elle chante l'Ave Maria ; mais ce qui est intéressant c'est la toute fin de cette vidéo, où elle chante avec sa voix de petite fille.

Depuis, la fillette a chanté, et grandi. Amira a 13 ans, elle s'est épanouie, c'est une adolescente charmante. Sa dernière prestation date du 2 mai 2017 à Steenbergen où elle chante cinq arias, sur un concert d'une heure trente. Au devant d’un amusant chœur de barbons qui la soutient vocalement, sa voix est toujours là. En complément j’ai fait des recherches sur la voix en général et le chant lyrique. La tessiture est conditionnée par la longueur des cordes vocales (plus longues, la voix est plus grave) le timbre, par les résonateurs naturels : larynx, bouche, nez, mais aussi poitrine. Amira n'a rien fait pour avoir de tels résonateurs, son mérite vient de l'usage qu'elle en fait… pour notre enchantement !

Quelle est l'histoire de cette fillette, maintenant adolescente ?  Comment en est-elle venue à chanter des arias, au lieu de chanter, comme beaucoup, Beyoncé, Céline Dion, Miley Cyrus, etc ? Si j'ai bien compris, tout bébé elle accompagnait en couffin ses parents à l'église ou au temple, où son père jouait de l'orgue. Sa mère est violoniste, et son grand frère aussi. Sa mère est originaire d'Afrique du Sud, où l'on parle une langue dérivée du néerlandais (l’afrikaans) que semble aussi parler Amira, elle serait magistrate, ou dans le judiciaire... Son père, qui travaillerait dans l'électronique, est un fanatique d'orgue, où il entraîne son fils, lequel joue du violon. Mais à vrai dire, peut importe, Amira et sa voix se suffisent.

Michel Clivet

Tag(s) : #Article de presse
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